Le Portugal occupe la tête de ce classement depuis maintenant 4 ans. Ses points forts sont surtout l’accessibilité, la sécurité, le régime fiscal et le climat. Il attire de plus en plus de retraités étrangers, notamment depuis 2013, l’année de l’instauration du statut « RNH » ou « Résident Non Habituel ». Le retraité qui jouit de se statut se voit exonéré d’impôts sur sa pension pendant 10 ans.
On ne sait pas encore jusqu’à quand le pays maintiendra ce régime, mais pour le moment, les retraités étrangers en profitent pleinement.
Il se pourrait aussi que, dans un avenir proche, ce soit la France elle-même qui se pencherait sur le cas de ses ressortissants en les excluant du champ de la convention fiscale franco-portugaise et en les considérant alors comme résidents fiscaux français.
Contenus réalisés par Retraite.com. La rédaction de L'Obs n'a pas participé à leur réalisation.
Après toute une vie de dur labeur, le senior n’a, dans la plupart des cas, qu’un rêve : profiter de sa retraite et couler des jours heureux dans un pays exotique.
C’est pour cela que de plus en plus de Français souhaitent passer leur retraite à l’étranger, pour des vacances prolongées en quelques sortes. Selon un sondage, ce sont 29% des plus de 50 ans qui se voient bien profiter de leurs vieux jours hors de la France. Partir de l’Hexagone donc, mais pour aller où ? Quelle destination présente le plus d’intérêts ? Quel pays a la côte auprès des néo-retraités ? Quels sont les critères à prendre en compte pour faire son choix ? Pendant un certain temps, prendre sa retraite au Portugal était la destination la plus prisée. Est-ce encore le cas aujourd’hui ?
Si oui, quelle est la recette de ce succès ? A toutes ces questions, nous allons tenter d’apporter des éléments de réponses.
Préparer sa retraite à l’étranger, ce n’est pas une mince affaire
S’il lui faut faire le choix de vivre ailleurs, loin de ses proches et surtout de ses petits-enfants, le sénior gagnerait à bien se préparer et à ne pas se tromper dans le choix de sa destination. Il doit se livrer à un vrai travail d’investigation et ainsi connaitre les conditions dans lesquelles il vivra une fois sur place. Il doit s’interroger sur le régime administratif, la couverture santé, le droit et la fiscalité de son futur pays d’accueil.
Les démarches administratives
Chaque pays a ses propres conditions de séjour pour les immigrants. La première démarche que doit entreprendre le retraité français est donc de bien connaître ses fameuses conditions. Une fois vraiment décidé à partir, il se doit de contacter sa caisse de retraite et lui faire connaître sa nouvelle adresse ainsi que ses nouvelles coordonnées bancaires.
Il ne faut pas non plus qu’il oublie de prévenir sa banque en France. Autre point important : il faut qu’il prenne contact avec le fisc, que ce soit le fisc français ou bien celui de son pays de destination. Voilà pour l’essentiel, mais d’autres démarches pourraient s’ajouter en fonction du statut ou des biens que possède le retraité (l’importation de sa voiture, par exemple).
La couverture santé
Normalement, un retraité français résidant à l’étranger continue de jouir de l’assurance maladie, mais uniquement lorsqu’il est de passage en France. Mais le reste du temps, cela dépend de son pays d’accueil. S’il ne quitte pas l’Espace économique européen ou s’il opte pour un pays comme le Maroc, il pourra bénéficier de la couverture locale.
Si le choix se porte sur des destinations plus exotiques, le mieux à faire est de voir s’il est éligible à une assurance auprès de la Caisse des Français de l’étranger. Si l’option pour une couverture privée est également envisageable, la souscription à une assurance rapatriement devrait être impérative.
Les impôts
Il est important de noter que le fait de partir vivre à l’étranger ne signifie pas qu’on sera exonéré des impôts en France. Il existe de nombreux cas où la pension fait l’objet de diverses taxes, par exemple si le pays d’accueil et la France n’ont conclu aucune convention fiscale. Si c’est le cas, il se peut aussi qu’il y soit stipulé que toutes les pensions sont taxées par le pays d’origine (en l’occurrence la France donc).
Si le retraité garde son statut de résident fiscal français ou bien si autrefois c’était un fonctionnaire, il ne pourra pas échapper à la taxe. Si le régime fiscal du pays d’accueil est moins contraignant, le néo retraité français gagnerait à renoncer à son statut de résident fiscal en France, et ce, en mettant en vente sa maison en France ou bien en la mettant en location.