• La première année d’activité, cela ne change pas, les autoentrepreneurs ne versent pas de cotisation à la sécurité sociale. Pour les années suivantes, en janvier 2019, la cotisation passera de 29,6 % du revenu brut de référence à 21,4 % (et de 34,75 à 25,17 % pour les autoentrepreneurs).
  • Ce taux se base désormais sur 70 % du revenu moyen du dernier trimestre, et non plus sur celui de l’année antérieure.
  • Ceux qui déclareront moins que le revenu minimum d’existence (dont la valeur, en 2018, est de 9 006 euros par an) ne paieront pas d’impôts (par ailleurs, cela ne change pas non plus, ils seront exonérés de TVA si leur chiffre d’affaires annuel est inférieur à 10 000 euros).
  • À partir de juillet 2018, les reçus verts auront droit aux allocations-chômage si un seul et même employeur est la source de 50 % de leurs revenus (et non plus 80 %, comme c’était le cas jusque-là). Aussi, il ne faudra plus justifier de deux années de cotisation, mais d’une seule. Les congés maladie et paternité seront également élargis.
  • Ceux qui n’auront pas d’activité régulière pourront payer une contribution minimum de 20 euros et avoir accès aux prestations sociales tout en continuant à cotiser pour la retraite.
  • Les entreprises à l’origine de 50 à 80 % du revenu annuel d’un travailleur indépendant devront désormais payer 7 % de cette somme à la sécurité sociale. Si elles fournissent plus de 80 % du revenu, elles paieront une taxe équivalant à 10 %, contre 5 % jusque-là.

Quels sont les risques sur le long terme ?

Cette dernière mesure n’inspire rien qui vaille à João Miguel Tavares, chroniqueur libéral du journal Público. De ce nouveau régime contributif, porté par le Bloc de gauche au Parlement – qui “corrige des injustices évidentes”, convient-il –, “les vrais travailleurs indépendants pourraient sortir hautement pénalisés”. Car, plutôt qu’à eux, les employeurs n’hésiteront pas à faire appel à des entreprises de services, afin de contourner ces taxes de 7 et 10 %. Le journaliste conclut :
Le calvaire des travailleurs aux reçus verts est loin d’être terminé.”
Dinheiro Vivo, le supplément économique du Diário de Notícias, relève de son côté que ce nouveau régime “permet de cotiser sur des sommes plus élevées, et ouvre donc la voie à des pensions de retraite plus importantes pour l’avenir”. Plutôt une bonne nouvelle, sauf que “le budget de la sécurité sociale pourrait ne pas suffire”.
Vincent Barros