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mardi 18 décembre 2018

Le mouvement des Gilets Jaunes arrive au Portugal

Allemagne, Irlande, Portugal, Serbie, Israël... 15 pays d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient ont vu fleurir des manifestations couleur jaune fluo sur le modèle français.


Ici au Portugal, les "coletes amarelos" appellent aux blocages le 21 décembre, par le biais des réseaux sociaux.


En s’intéressant à leurs instigateurs, les journaux portugais relèvent que plusieurs d’entre eux diffusent des messages xénophobes et se montrent nostalgiques du salazarisme.

"Vamos Parar Portugal Como Forma De Protesto” : cet événement Facebook, qui reprend une photo des “gilets jaunes” français et appelle à “bloquer le Portugal en signe de protestation” le vendredi 21 décembre, compte déjà 14 000 “participants” et 46 000 “intéressés”. 

La menace plane sur le pays, qui a connu plusieurs grèves récemment (infirmiers, dockers, pompiers, transports en commun).

Toute l'actualité, le top des articles  sur le sujet sur : https://news.google.com/


lundi 1 octobre 2018

Une pénurie de sardines nous guette t-elle ?? !!

Les Portugais sont les plus gros consommateurs de poisson en Europe, avec une moyenne annuelle de 56 kg par personne. 

En juin, le mois des fêtes populaires, chaque année, il se consomme 13 sardines par seconde, selon les calculs de l'institut.

Mais depuis quelques années déjà, près de 70% des sardines consommées dans le pays proviennent de l'étranger, notamment du Maroc.

Depuis 2012, la pêche à la sardine dans les eaux ibériques est réglementée par un plan de gestion mis en place par l'Espagne et le Portugal. Chaque année, un quota est fixé, puis attribué à 70% aux pêcheurs portugais et à 30% aux pêcheurs espagnols.

Le plafond du quota de pêche, proposé par l'ICES pour 2016 reviendrait ainsi à 1.110 tonnes pour le Portugal et 477 tonnes pour l'Espagne. À titre de comparaison, le quota ibérique était de 55.000 tonnes en 2012.
Alexandra Silva, chercheuse à l'Institut portugais de la mer et de l'atmosphère (IPMA), reconnaît que le quota recommandé pour 2016 est "très bas", mais assure que "limiter la pêche est la seule solution" afin de prévenir la disparition du stock.
Victimes de la surpêche et d'un environnement défavorable, "les sardines ont fortement diminué dans les eaux ibériques depuis dix ans et leur stock est actuellement à son niveau le plus bas depuis 37 ans", explique-t-elle. 



Le gouvernement indique que la sardine est une ressource "d'intérêt stratégique" pour le secteur de la pêche au Portugal, la mise en conserve et les exportations de produits halieutiques, tout en soulignant son rôle socio-économique important pour les pêcheurs.

A présent c'est l'arrêt total de la pêche qui est institué : "La pêche de la sardine au Portugal est interdite du 29 septembre au 16 mai prochain, selon un arrêté publié par le Bulletin officiel de la République".

"C'est un arrêt de mort!", a lancé le président de l'Association portugaise des organisations de la pêche au filet, Humberto Jorge, inquiet pour les 5.000 personnes qui vivent de la pêche à la sardine."Je suis stupéfait, c'est inadmissible. Déjà maintenant, nous avons interdiction de pêcher entre janvier et avril et chaque chalutier peut débarquer au maximum deux tonnes de sardines par jour", a-t-il expliqué à l'AFP. 


Dans le même ordre d'idées, et suite à une recommandation du Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM), le Portugal et l'Espagne, en accord avec la Commission européenne, ont élaboré un plan de pêche dans lequel il a été établi que les captures, à répartir entre les deux pays, devraient être de 12.028 tonnes pendant la saison de la pêche.

Par ailleurs, "les possibilités de pêche pour 2019 seront définies dans le cadre d'un plan de reconstitution de cette espèce et de l’adoption d’une règle d’exploitation à valider par le CIEM, ayant recommandé une pêche zéro de la sardine en 2019", a fait savoir un communiqué du ministère de la mer.


Sources : https://lecourrier.vn/portugal-interdiction-de-la-peche-de-la-sardine-du-29-septembre-au-16-mai-prochain/521096.html

mardi 8 mai 2018

Le Portugal en pleine remontée économique tout en maîtrisant les dépenses ---

Fort d'un très beau rétablissement économique depuis 2015, avec un chômage redescendu de 17,5 à 7,16%, et d'un déficit public visant le 0,7% cette année et 0,2% en 2019, et même des excédents à partir de 2020, le Portugal nous donne une belle leçon de bonne gestion d'un pays, en ne gaspillant pas les premiers bénéfices d'une croissance à 2,7% l'année dernière.
Antonio Costa, Premier ministre portugais.
Un bel exemple à suivre --- 


Le Portugal sollicite les chaînes d'hôtel afin de restaurer les monuments historiques du pays. Le château du XIIe siècle qui surplombe la ville fortifiée symbolise cette stratégie. 
Si l'État reste propriétaire des lieux, c'est un hôtel privé qui a redonné vie à l'endroit. 
Pour les clients, l'expérience est inoubliable.

Rénover de belles bâtisses à l'abandon

Ce tourisme historique, le Portugal veut en faire sa spécialité. Le pays regorge de palais, de châteaux, d'anciens couvents dont l'État est propriétaire et qui sont le plus souvent à l'abandon. 
Pour les remettre en l'état, le gouvernement a décidé de donner la concession de ces lieux à des groupes hôteliers privés, en échange des travaux.
Il s'agit aussi d'une manière d'attirer les touristes vers des petits villages, loin des zones touristiques. 33 bâtiments historiques seront rénovés dans tout le pays d'ici les cinq prochaines années.

Le couvent de Santa Clara dans le nord, la caserne de Graça à Lisbonne ou encore le fort de Sao Roque dans le sud, 33 sites au total doivent être rénovés, transformés pour la plupart en hôtels. «Je suis convaincu que l’avenir du tourisme passera par des hôtels proposant une offre différenciée», affirme le patron de Vila Galé, dont le chiffre d’affaires a progressé de 13% en 2017, à 173 millions d’euros. Britanniques en tête, mais aussi Allemands, Espagnols, Français et Américains, les touristes sont de plus en plus nombreux à choisir le Portugal comme destination de vacances, principalement du printemps à l’automne.

A lire en détail  et voir toutes les photos sur http://immobilier.lefigaro.fr/

samedi 10 février 2018

Le Portugal est aujourd'hui l'une des économies les plus prometteuses d'Europe

Après des années de récession et d'austérité, cinq ans après avoir été acculé à un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros assorti d'un plan d'ajustements sévères, le Portugal est aujourd'hui l'une des économies les plus prometteuses d'Europe

Le gouvernement socialiste, arrivé au pouvoir en novembre 2015 avec l'appui de l'extrême gauche en promettant de tourner la page de l'austérité, avait pourtant été accueilli avec scepticisme par ses partenaires européens. Mais, contre toute attente, le Premier ministre, António Costa, a réussi à relancer la machine .

« Il a su jouer habilement, en envoyant des signaux rassurants aux classes moyennes, en débloquant salaires et retraites, sans pour autant revenir sur les réformes qui avaient permis de flexibiliser le marché du travail et de réduire le périmètre de l'Etat », décrypte le politologue António Costa Pinto, professeur à l'université de Lisbonne.

C'est ce mix de relance et de flexibilité, à la scandinave, qui permet de relancer la consommation et redynamise l'économie du pays, portée à la fois par le boom du tourisme et par les exportations.


Le boom des exportations :

« Avant 2010, les exportations représentaient moins de 30 % du PIB ; aujourd'hui, nous avons passé le cap des 40 % et nous nous sommes fixé d'arriver à 50 % du PIB en 2025, avance Luis Castro Henriques, le président de l'Aicep, l'agence de dynamisation qui accompagne les compagnies portugaises à l'exportation et facilite l'entrée d'investisseurs. Les entrepreneurs ont conscience que, dans un pays de 10 millions d'habitants, pour croître il faut s'ouvrir et faire jouer nos arguments de compétitivité en Europe. »


La croissance décolle. Elle est à 2,6 % en 2017 tandis que le chômage est tombé à 7,8 %, le chiffre le plus bas depuis 2004, et le déficit public est ramené à 1,4 %, son plus bas niveau depuis quarante ans. Toute l'Europe s'interroge sur la recette portugaise.

Dans le sillage de succès comme celui de Farfetch, Lisbonne et maintenant Porto sont devenues les destinations à la mode pour les start-up, attirées par une main-d'oeuvre qualifiée et facilement polyglotte, un environnement agréable, la proximité de spots de surf de premier choix. Mais c'est aussi tout le reste de l'industrie qui profite d'une nouvelle dynamique.

Le SMIC à 650 euros

En plus d'un marché du travail flexibilisé, le pays tire clairement avantage du coût du travail bas, avec un SMIC à 650 euros (et des charges à 24,75%) . Mais pas seulement, affirme Luis Castro Henriques, le président de l'Aicep, l'agence de dynamisation qui accompagne les compagnies portugaises à l'exportation et facilite l'entrée d'investisseurs. « Ce qui décide une entreprise à s'installer ici est une équation de productivité complexe, qui introduit d'autres facteurs comme la facilité pour attirer des talents, la formation professionnelle et universitaire, la connaissance des langues tout comme la qualité des infrastructures du pays et la stabilité sociale, qui offre une visibilité à long terme. »

On est passé de centres de services partagés ou de back-office simple à des activités plus complexes, qu'il s'agisse de centres d'ingénierie de pointe ou de développements de logiciels

Les entreprises françaises figurent aux premiers rangs des investissements productifs. Ceux qui sont là depuis longtemps consolident leurs positions, comme Renault, PSA, Faurecia ou Altran. Mais le profil des nouveaux arrivants change, souligne Luis Castro Henriques : « On est passé de centres de services partagés ou de back-office simple à des activités plus complexes, qu'il s'agisse de centres d'ingénierie de pointe ou de développements de logiciels. »

C'est le cas de Mecachrome, groupe français spécialiste de mécanique de haute précision pour l'aéronautique, qui a inauguré en octobre dernier à Evora une nouvelle usine . 
A quelques centaines de mètres de là se trouvent aussi les installations du brésilien Embraer, le troisième avionneur au monde. Les deux compagnies créent ensemble un terreau propice pour un nouveau cluster aéronautique portugais, constate le directeur de l'usine Mecachrome, Christian Santos, impressionné par les efforts déployés par l'administration locale pour faciliter l'installation des nouveaux arrivants, tout spécialement en matière de recrutement.

Services aux entreprises

« Il y a une réelle attitude de service aux entreprises de la part des services publics pour l'emploi », raconte-t-il. Non seulement ils ont développé sur mesure des formations spécifiques sur les métiers de l'aéronautique, de la chaudronnerie à la tôlerie, à la peinture ou au pilotage des machines, mais les responsables du Pôle emploi local s'intéressent ensuite à la satisfaction des employeurs, afin de voir comment la formation pourrait être plus performante. « Ils cherchent à anticiper, pour savoir de quels effectifs j'aurai besoin d'ici six mois et avec quelle formation concrète pour qu'ils puissent adapter leurs modules en fonction de la demande et raccourcir le 'time to job'. »

Il ne s'agit pas de low cost, mais de 'best cost'

Une main-d'oeuvre fiable, formée et motivée est l'une des cartes de visite du pays au moment de convaincre les entreprises de s'y installer. « Pour nous, il ne s'agit pas de low cost, mais de 'best cost', affirme Christian Santos. Il y a aussi une proximité géographique et culturelle qui rend la collaboration plus facile qu'en Pologne ou en Turquie. »

Aux côtés des nouveaux arrivants, les industries traditionnelles du pays ont elles aussi fait leur révolution, explique la secrétaire d'Etat à l'Industrie, Ana Teresa Lehmann, en citant l'exemple des filières du textile ou du cuir : « Elles se sont ouvertes à l'innovation en matière de production, elles ont aussi travaillé la notion de marque et la perception de la qualité, en réorientant l'image du made in Portugal vers une idée de design haut de gamme et de valeur ajoutée. »

Les nouveaux marchés

Investir, innover, se réinventer : c'est aussi la recette appliquée par Vista Alegre, la marque emblématique de la porcelaine portugaise, pour ressusciter, après avoir frôlé la disparition en 2009, écrasée par les dettes. « La maison qui s'appuyait sur le marché national et un portefeuille de clients fidèles a rebondi en prospectant de nouveaux marchés, et réussi à promouvoir son savoir-faire pour s'ouvrir à des collaborations », raconte Alda Costa, membre du conseil d'administration.

A une centaine de kilomètres au sud de Porto, l'usine Vista Alegre d'Aveiro offre une image pimpante et figée dans le temps, encadrée par les bâtiments blanc et ocre de la chapelle et du théâtre, où l'on faisait l'éducation des ouvriers. Rien ne semble avoir bougé depuis sa fondation en 1824.

Et pourtant, à côté de ses lignes de fabrication habituelles, la maison a décroché un gros contrat avec Ikea. Elle livre 30 millions de pièces par an au géant suédois, avec la perspective de passer à 48 millions de pièces dans les prochaines années. Pour Vista Alegre, cette collaboration marque une renaissance, tout comme le développement de collections pour les marques comme KitchenAid ou Nespresso, ou encore le design de vaisselle sur mesure pour les chefs étoilés.

Innovation et diversification

Dans un secteur bien différent, le groupe Amorim, leader mondial du bouchon de liège, a lui aussi réussi à passer un cap difficile. « Qui allait miser sur le liège, quand les capsules en aluminium ou en plastique menaçaient de le détrôner ? » raconte Antonio Rios de Amorim, le président de la compagnie qui produit 4,7 milliards de bouchons par an, soit un tiers de la production mondiale.

Pour tenir la barre, il a fallu des efforts incessants d'innovation dans les processus de fabrication, de qualité et de traçabilité des bouchons, mais aussi pour développer l'usage du liège dans d'autres branches, comme la production de gazon artificiel, et son introduction dans les processus de fabrication des wagons de chemin de fer ou des decks de bateaux de croisière, ainsi que son usage dans l'industrie aérospatiale.

Après des années difficiles, « les vents ont fini par tourner et ils sont venus d'Orient », affirme-t-il. Effectivement, c'est finalement la préférence marquée des consommateurs chinois pour le bouchon le liège qui a fait pencher la balance de son côté et convaincu le secteur du vin de revenir aux origines, relançant la demande après des années de ralentissement.

A Lisbonne, dans son bureau avec vue imprenable sur le pont du 25-Avril, le chef du patronat, António Saraiva, président de la confédération de l'industrie portugaise, savoure avec prudence le redécollage du pays.
« Nous comptons à peine 20.000 entreprises exportatrices sur 400.000 au total, ce qui représente à peine 5 %, rappelle-t-il. Nous avons un problème d'échelle avec beaucoup de microentreprises peu compétitives. Celles qui ont survécu à la crise sont les plus solides, elles ont fait preuve d'une grande résilience et ont pu s'ouvrir et se transformer. Mais nous ne pouvons pas nous arrêter là, avertit-il. Pour avancer, nous devons gagner en volume. Il faudra fusionner, absorber et promouvoir la voie de la concentration. » 
Pas question pour lui de s'arrêter en chemin.
Source : https://www.lesechos.fr/