L'ambassade de France recense environ 16500 inscrits dans les registres de la section consulaire et estime à 30000, les non-inscrits.Total : 46500 ?
Cette communauté compte un nombre important de binationaux, émigrés en France et naturalisés, de retour au pays natal pour y passer leur retraite; de descendants d'émigrés, nés en France et désireux de renouer avec leurs racines. «C'est une population d'un niveau socio-professionnel élevé. Plus de la moitié des inscrits actifs sont des cadres supérieurs, professions intellectuelles, entrepreneurs", explique-t-on à l'ambassade.
La quasi-totalité travaille dans le secteur tertiaire, les femmes y sont presque aussi nombreuses que les hommes. Parmi les Français «mono-nationaux", beaucoup sont venus au Portugal pour la qualité de vie. La majorité est établie à Lisbonne et Porto; un millier environ s'est installé dans le sud.
Les trois spots principaux pour s'installer :
L'Algarve Région touristique estivale, du sud du pays (capitale régionale, Faro), elle attire un grand nombre de retraités pour son climat et un foncier moins cher que dans la région de Lisbonne. Les amateurs de plages splendides et de golfs sont aux anges.
Lisbonne Capitale, à taille humaine, elle offre un bon compromis entre activités culturelles et plage, la mer à 20 km est accessible en train. L'offre immobilière y est intéressante, avec un fort potentiel de plus-value. À noter que les prix y ont fortement augmenté ces deux ou trois dernières années en raison de la forte attractivité de la ville. Les liaisons aériennes avec la France sont excellentes.
Et Porto La métropole du nord, se caractérise par une forte authenticité, une excellente qualité de vie sur le plan gastronomique et vinicole, de splendides paysages environnants, comme la vallée du Douro. De nombreuses entreprises françaises viennent de s'y installer - les dernières en date, Altran et Natexis.
Une réelle séduction fiscale pour tous, retraités et actifs.
Pour booster une économie tout juste convalescente après plusieurs années de crise économique, l'État portugais n'a pas rechigné sur les mesures fiscales particulièrement attractives en direction des résidents étrangers et des ressortissants portugais émigrés. Grâce au statut RNH (résident non habituel) mis en place début 2013, les expatriés retraités sont exonérés d'impôts pendant dix ans à condition de passer au moins 183 jours par an au Portugal et de ne pas y avoir été résident fiscal au cours des cinq dernières années. Concrètement, cette mesure s'adresse aussi bien aux retraités fortunés (le pays ne possède ni ISF ni taxes sur la succession) (et des taxes locales sur l'immobilier environ 5 fois moins élevées) comme aux plus modestes, qui y voient la possibilité d'améliorer leur pouvoir d'achat. «Les Français qui bénéficient du statut RNH sont à 80% des retraités, mais il concerne également des entrepreneurs, des professions libérales, des ingénieurs, des artistes, des professionnels de la santé, qui ne sont ainsi imposés qu'à 20% sur leur revenu généré et perçu au Portugal», décrypte un spécialiste.
Attention néanmoins, de ne pas sous-estimer certaines caractéristiques lusitaniennes ancrées dans l'univers professionnel. «Qui aime bien châtie bien. La ponctualité est à géométrie variable, il existe encore des relents un peu machistes et, parfois, des procédures kafkaïennes pour des demandes administratives en apparence banales».
En résumé, le Portugal c’est le paradis sur terre. Alors, on part quand ?