samedi 24 février 2018

Portugal et Maroc on su attirer tous les peuples Européens et pas seulement les plus riches ---

Ces deux pays arrivent en tête du hit parade des pays choisis pour l’exil fiscal. 
Ils ont des caractéristiques communes : un climat plutôt agréable, du soleil presque toute l’année, des moyens de transport, des infrastructures et des services de santé de qualité, les liaisons aériennes avec l’Europe du nord y sont nombreuses, courtes et pas trop chères, la main d’œuvre de qualité, ce qui met les services à la portée de tout le monde, et un immobilier dont les prix se sont effondrés avec la crise (plus de 50% de baisse en moyenne sur l'immobilier au Maroc et au Portugal). 
Ces deux pays offrent désormais une exonération quasi totale de l’impôt sur les revenus transférés dans le pays. Mais si l’exilé fiscal ne paie pas d’impôts, il peut conserver le bénéfice de la Sécurité sociale française.

Le fait nouveau depuis un an, c’est que ces contribuables modestes, qui ne sont en général pas soumis à l’ISF, sont touchés sévèrement par la hausse des impôts directs (IRPP, impôts locaux). Ils ont en moyenne 60 ans, et pour la plupart ils sont à la retraite. 
N’ayant plus d’enfants à charge, ils découvrent que l’impôt sur le revenu sans le bénéfice d’un quotient familial commence à peser lourd. Ces contribuables sont des Allemands, Hollandais, Suédois, Belges, Anglais. 
Depuis 2013, ils sont aussi Français. Ils sont aujourd’hui près de 50000 !

Depuis des décennies, et principalement depuis 1982, avec la création de l'ISF, un contribuable français pouvait commencer à réfléchir à une expatriation à partir de 20 millions de patrimoine. La plupart des héritiers de grandes familles (les Hermès, les Peugeot, les Fournier, les Mulliez, etc.), des chefs d’entreprise qui ont vendu leurs affaires, des champions sportifs (dans le tennis notamment) ou des vedettes du show-biz (Aznavour ou Delon) ont émigré à Genève, Bruxelles ou Londres. Il s’agissait pour eux d’échapper tout à la fois à l’impôt sur la fortune, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les successions… 
Il n'y a jamais rien eu d’illégal à tout cela.

Puis dans les 15 dernières années, le seuil à partir duquel il devenait intéressant de quitter la France était tombé aux alentours de 5 millions d’euros (le prix de cession d’un petit hypermarché de province ou d’un très bel appartement à Paris). 
Depuis 2012, les avocats spécialisés acceptent de traiter les dossiers à moins de 2 millions d’euros. Et ils ne manquent pas de clients. Si la météo à Londres, Bruxelles ou Genève paraît trop pluvieuse, on trouvera des villégiatures nouvelles et aussi clémentes fiscalement … Saint-Martin et Saint-Barthelemy aux Antilles, (sauf qu'on doit s’y ennuyer grave), Chypre (mais mieux vaut parler le russe), l’Ile Maurice (mais c’est un peu loin pour les enfants), Singapour et autres --- Le Portugal et le Maroc à 2 heures de Paris ont sû tirer les "marrons du feu" pour attirer tous ceux qui ne veulent pas être trop loin de leurs racines.

Ne ne parlerons pas de toutes "ces sunny places for shadow people", ces endroits au soleil qui ont été inventés pour recevoir les "gens de l’ombre" porteurs de capitaux pas toujours très clairs. Monaco, Antigua, Bahamas, Belize, Panama et bien d'autres … 
N’en parlons pas, parce que les nouveaux pauvres, eux, n’ont rien à cacher. 
Ils veulent seulement préserver de quoi vivre tranquille, jusqu’à la fin de leurs jours. 
Ils ont travaillé toute leur vie active comme commerçants, salariés, cadres moyens ou supérieurs, ou fonctionnaires. Ils n’ont eu ni bonus, ni stock-options. Ils n’ont touché qu'un salaire et ont à présent des retraites moyennes, jamais revalorisées depuis 5 ans et dont le pouvoir ne cesse de s'effriter d'autant plus vite que certains gouvernements (comme celui de France actuellement) font tout pour les "essorer" encore plus par des augmentations de taxes qui, à force, deviennent insupportables pour bon nombre. La France se vide toujours plus, et surtout depuis 2012, mais sans réactions de nos gouvernants malgré des recettes fiscales sur les revenus, toujours en baisse ---


Le ministre de l’Economie marocain explique : "Un couple de fonctionnaires français à la retraite qui touche 4 000 euros par mois, paiera en France 8 000 euros d’impôts directs (IRPP, CSG, Impôts locaux). Avec un capital de 120 000 euros, (le prix d’une chambre de bonne à Paris) alors qu'il trouvera très facilement un appartement de 3-4 pièces confortable à Agadir ou à Marrakech. Avec les économies d’impôts et de chauffage (2000 euros par an), il peut créer deux ou trois emplois de service à domicile, une femme de ménage et un chauffeur. Une vie de château !"
Son collègue du Portugal a mis en place des formules attrayantes depuis 2013 et tient le même raisonnement pour convaincre les Européens du nord à venir s’installer au Portugal, à Lisbonne, Porto, ou au Sud en Algarve. Là c'est une exonération totale d'impôt sur le revenu des retraités du privé (mais pas les fonctionnaires) et un impôt plafonné à 20% pour les actifs de certaines professions recherchées au Portugal (ça c'est de l'immigration bien choisie--- LoL) Mais fiscalement c'est aussi pas d'ISF, pas de droits de succession, des taxes locales immobilières environ 5 fois plus faibles et des charges salariales à 24,75% … et du coup ils débarquent par charter entier ou par Easyjet, Volorea, Transavia, TAP et autres. 
Et pour ça, personne n’oblige personne à acheter un immobilier résidentiel. On peut très bien acquérir la résidence fiscale (RNH au Portugal) en louant un appartement.

Ce phénomène de migration des seniors de l’Europe du nord vers l’Europe du sud est incontournable. Il existe aussi en Amérique du nord : On quitte New-York et Toronto dès qu'on en a les moyens (en argent et en temps) pour s’installer en Floride qui attire les gens du nord avec le soleil et une fiscalité light.
Aux USA, ces mouvements de population n’émeuvent personne parce que tout cela est coordonné. Les institutions fédérales américaines régulent, surveillent et coordonnent les transferts de richesses qui accompagnent les déplacements de la population. Le gouvernement de Washington compense.

En Europe, où il n’y a pas de coordination fédérale, ces transferts de population génèrent des déséquilibres nouveaux. Le nord perd ses activités et son épargne. 
Les Européens n’aiment pas l’Europe, dit-on, et les gouvernements ne font rien qui pourraient les retenir, et depuis 1993 avec le traité de Maastricht, les populations ont parfaitement compris les bénéfices qu’elles pouvaient tirer de la libre circulation et de la monnaie unique. Le problème c’est que cette Europe-là s’est faite sans aucune coordination politique. En facilitant les transferts de population et de richesses, on n’a rien fait pour amortir les transferts de pauvreté et les sources de déséquilibres.

Les populations se déplacent. Les unes descendent chercher du pouvoir d’achat et du soleil. D’autres montent vers le nord pour trouver du travail qui disparaît faute de marché. La seule réponse politique que les politiques sont aujourd'hui capables de donner c’est de céder au protectionnisme et au repliement national. C’est-à-dire tout le contraire de ce que veulent les consommateurs, les épargnants, les investisseurs.

Sources : http://www.atlantico.fr/decryptage/paradis-fiscaux-pour-nouveaux-pauvres-occident-jean-marc-sylvestre-887595.html#tjGYaAWXtHhjQ7Ko.99

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