dimanche 11 février 2018

L’Alentejo, la perle du Portugal

Alors que Lisbonne, devenu eldorado pour touristes, perd un peu de son âme, la région voisine de l’Alentejo promet des découvertes patrimoniales et une échappée rurale.
Étendue sur 31 000 km² , soit moitié moins que la région Auvergne-Rhônes-Alpes, l’Alentejo se traverse facilement d’Ouest en Est. Parcourir ses routes, c’est accepter de se laisser bercer par de grandes étendues rurales, ponctuées, la plupart du temps, d’oliveraies et de vieux chênes-lièges. Parfois, des menhirs et dolmens, datés d’il y a deux à quatre mille ans, surgissent. Dans sa partie orientale, l’Alentejo compte de nombreuses petites villes pittoresques, dont les fortifications rappellent l’histoire portugaise, entre occupation maure et rivalités avec l’Espagne voisine.

La route des villages :
Elvas, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, impressionne par son système de douves sèches et l’aqueduc d’Amoreira, en partie construit en marbre. Cette roche, extraite de gigantesques carrières, est légion dans l’Est de l’Alentejo. Trottoirs, fenêtres et palais ducal resplendissent de marbre à Vila Vicosa, tandis qu’une imposante tour surmonte Estremoz. Légèrement plus au Sud, le médiéval village de Monsaraz inspire au visiteur une grande quiétude, avec ses petites maisons blanches perchées sur un roc et surplombant l’Alqueva, un des plus grands lacs artificiels d’Europe, et le fleuve Guadania, qui serpente ensuite le long d’un luxuriant parc naturel.

La perle de l’Alentejo.
Elle aussi classée au patrimoine mondial : Evora témoigne de deux mille ans d’histoire. Bien que son centre cerné par des murailles soit relativement petit, il est facile et surtout plaisant de se perdre dans ses ruelles sinueuses, bordées de maisons blanches, aux portes vertes et aux murs décorés de chaleureux liserés jaunes. Au sommet de la ville se dressent les vestiges d’un temple romain, à proximité d’une cathédrale gothique, et non loin d’une chapelle construite avec des ossements humains. Sur la place centrale de Giraldo bordée d’immeubles à arcades, le marbre habille une fontaine datée de la Renaissance. Cette période fut remarquable pour Evora : la ville est alors devenue un important foyer intellectuel, de nombreux couvents et palais sont sortis de terre, et les rois du Portugal y ont élu résidence. 


Et, aujourd’hui, les nombreux étudiants apportent un peu d’animation à cette belle ville musée.

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